09/03/2025
L'objectif de notre voyage était le Montenegro en voiture et en passant par les Alpes... pour déboucher sur la Croatie et rejoindre la mer Adriatique et ses stations balnéaires... Après les montagnes, le soleil de Croatie (cf. notre 1ère expérience Croate en 2012). Nous arrivons dans l'après midi à Nin*, vieille cité médiévale, entourée de rempart sur un îlot; On en fait vite le tour... Vous ne raterez pas le clou du village : l'église paléochrétienne de Sainte Croix du IXè siècle, toute ronde. Non loin, la statue de Grégoire de Nin signée Mestrovitch ! A l'entrée des remparts, vous serez accueillie par un carrosse fleuri. Puis nous mettons le cap sur Zadar**, une des perles de Dalmatie. Abîmée par la seconde guerre mondiale, elle révèle nombres de vestiges romains et surtout vénitiens... Il règne comme une atmosphère italienne dans les rues étroites et animées. Vous ne manquerez pas l'église circulaire de Saint Donat*** du IXè siècle (montez à l'étage admirer les 6 piliers massifs du bâtiment). Et toute adjacente, l'église Sainte Anastasie (pour sa façade et ses stelles). Le soir, pizza bien entendu !
Nous voici partis depuis 3 semaines... Une petite halte de quelques jours dans un complexe hôtelier en bord de mer va nous faire le plus grand bien... Sibenik est à deux pas. Nous y consacrons une journée car cette ville (fondée au IXè siècle par les Croates et non par les Romains pour une fois) est pétrie d'histoire. Elle dut se battre contre les Ottomans tout proche (Bosnie) et fut maintes fois renforcée par les Vénitiens. Vous serez amenés à grimper à la Citadelle Saint Jacques d'où l'on jouit d'un panorama magnifique sur la rade et les îles... Les 3 étoiles reviennent à la Cathédrale Saint Jacques, chef d'oeuvre architectural du XVè avec ses bâtisseurs renommés que sont Georges le Dalmate et Nicolas le Florentin... Merveilleuses petites sculptures de têtes (72 personnages très expressifs) sur la frise de l'église...Ne manquez pas le baptistère de Georges le Dalmate avec ses sculptures de dentelles d'une finesse infinie... Nous pousserons un soir jusqu'à Primosten, station balnéaire réputée (pour son vin, le babic). Il faut monter au sommet de la presqu'ile jusqu'à la petite église et son cimetière puis se perdre dans les petites rues qui mènent toutes au port et ses quais. Belle soirée à la terrasse d'un restaurant pour admirer le soleil se coucher et la lune... se lever. Puis viendra le temps de prendre la direction d'Herceg Novi au Montenegro en passant par la route Bosniaque intérieure.
Herceg Novi est à l'entrée des Bouches de Kotor. Les Bouches ne sont pas un fjord mais un canyon envahi par la mer (les glaciers ne sont pas venus si bas) que l'on désigne du mot "ria" ! Encore une information de taille... Formées de 4 golfes, les Bouches sont cernées de hautes montagnes, ce qui leur donnent un aspect spectaculaire et attirent un flot de bateaux de croisière qui viennent mouiller devant Kotor au plus profond des golfes. Herceg Novi est ainsi devenue une station balnéaire très prisée des Monténégrins, bosniaques et serbes, et la préférée de la belle famille Grujic, ce que l'on comprend bien. L'histoire de HN est tumultueuse. Elle fut dominée par les Ottomans durant deux siècles, puis les Vénitiens, les Autrichiens, les Russes brièvement, les Français sous Napoléon... et encore sous administration autrichienne jusqu'en 1918... Elle est aujourd'hui principalement composée de Serbes. Elle possède d'ailleurs un monastère orthodoxe de Savina, dédié à Saint Sava (nous irons à vélo la visiter). Sa tour horloge est fameuse. Il y fait bon vivre en toute saison (200 jours d'ensoleillement) et la mer peut monter à 28°. Nous prendrons le temps de flâner le soir sur les longs quais pour rejoindre nos restaurants préférés (poissons) en famille. Les photos sont le reflet de la couleur changeante du golfe au grès des heures et du temps qui passent...
Nous prenons la voiture pour rallier Kotor en empruntant le bac qui relie l'endroit le plus étroit des Bouches. En 15 minutes, la traversée avec voiture est bouclée... Les vues sur les montagnes et les golfes des Bouches sous des cieux radieux sont fantastiques... On aperçoit les deux petites îles qui portent l'église Saint Georges d'un côté et Notre Dame des Roches (Our Lady on the rocks, teùple catolique qui renferme une image de la Vierge tisée avec des fils d'or...)) de l'autre. Kotor jouit d'une situation idéale, au fond du golfe, protégée par de longues murailles. Classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO après le dernier tremblement de terre de 1979 (qui fait 100 morts et des milliers de sans abris...), Kotor est réputée pour la cathédrale orthodoxe Saint Nicolas, le palais Ducal de style vénitien, la tour de l'Horloge (XVIIè). En voyageant dans la ville, on voyage dans le temps (artisans céramiques et orfèvrerie) par de là ses ruelles pavées, ses boutiques à touristes, ses restaurants... Kotor a su conserver son essence médiévale et reste le joyau du Monténégro. Nous n'avons pas ni le temps ni le courage de grimper sur ses murailles, mais il dit que la vue panoramique est unique du haut des ... 2000 marches !
L'oncle et la tante de la belle famille nous font la surprise de partager une croisière en bateau sur les golfes des Bouches, destination le déjeuner à Perast... Le ciel fut changeant, menaçant par moments, et me permit de prendre des clichés très contrastés. Après déjeuner nous accosterons sur l'île de Notre Dame des Roches au clocher bleu et nous croiseront celle de Saint Georges. Conclusion d'une si belle journée à Perast ? Partager au plus vite et en images, ces paysages pittoresques***
Balade en voiture jusqu'au monastère d'Ostrog. La route pour y accéder est vraiment étroite, on s'y croise difficilement. C'est un monastère de l'Église orthodoxe serbe imbriqué dans une falaise du mont Ostrog. Cet édifice est dédié à saint Basile d'Ostrog dont des reliques sont conservées dans une chapelle du XVIIᵉ siècle. C'est un lieu de pèlerinage réputé pour ses guérisons miraculeuses. Les 2 églises sont décorées de fresques et peintures dessinées sur la roche... "Impressionnant" et qui appellent au recueillement. C'est un lieu de rencontres entre les confessions orthodoxe, musulmane et chrétienne, peu banal. Au retour vous ne manquerez pas d'admirer les lacs de Polivnica du haut des collines environnantes.
Après une dizaine de jours passée en famille, tout le monde s'éparpille vers Paris, Bruxelles, Belgrade ... Nous reprenons alors notre périple pour rentrer sereinement sur Paris en longeant la côte Dalmate depuis son extrémité sud. Dubrovnik avec son célèbre rocher que nous surplombons de la route côtière. Pas d'arrêt, nous y avons séjourné en 2012. Nous fraversons une région viticole en nous arrêtant au domaine Wizman à Klek. J'imagine un instant que la Champagne se situa ici même, les pieds de vignes au bord de cette mer bleue azur... Mettons ensuite le cap sur Gradac et sa jolie sable de galets fins (7 kms de long) pour un arrêt déjeuner face à la mer. Puis arrive Makarska pour l'instant nostalgie. Nous finissons par retrouver la villa de rêve que nous avions loué avec nos amis Dosa en 2012 et tous les enfants à Velico Brdo. Elle domine toujours le littoral avec ses cyprès reconnaissables et le soleil qui se noie dans l'Adriatique. Nous ferons halte le soir à Trogir, autre perle Dalmate, avec sa somptueuse cathédrale romane Saint Laurent et sa chapelle Jean de Trogir. Classée aussi au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, il faut se perdre dans la ville et ses ruelles vénitiennes jusqu'à la nuit et jouir de l'indolente chaleur du port grouillant de touristes en goguette. Vous pouvez pousser jusqu'à l'extrémité des quais qui aboutissent à la forteresse Kamerlengo (réputée imprenable, où logeait le responsable des Finances de la ville !). La vue des tours sur la rade et la cité y est splendide. Je me lèverai tôt le lendemain matin pour mes photos et jouir de la vieille cité sans sa cohorte de touristes. La route littorale nous ramène à Primosten, que nous surplombons pour une vue magnifique ... Nous longeons l'ile de Pag et faisons halte déjeuner au restaurant Florida à Mandolina face à la mer. Nous découvrirons aussi une église moderne et son cimetière attaché à Kerlobag en bord de route, aux courbes et couleurs très graphiques. Et survolons le pont qui relie l'île de Pag à la côte... avant de rejoindre l'Istrie et Icici.
L'Istrie était pour moi une vague notion géographico-historique... jusqu'à notre arrivée à Opatija et Icici (notre première halte)...Vous quittez la côte Dalmate pour arpenter une presqu'île montagneuse, escarpée, isolée et riche d'un patrimoine millénaire. Cette région fut le lieu de dominations incessantes entre Rome, Venise, les Austro-hongrois (Habsbourg), les Italiens, les Yougoslaves. La langue historique varie de l'istriote (roman oriental) à l'istrien (italo-roman) aujourd'hui peu pratiquées et la grande majorité des habitants parle le Croate ! Notre périple istrien commence par Opatija, "la Nice de l'Adriatique" avec végétation de pins, cyprès, palmiers, bougainvilliers et lauriers-roses... où villas et manoirs fin XIXè donnent sur une extraordinaire promenade tout le long du littoral (princesses autrichiennes et barons hongrois s'y donnaient RV.). La villa Angiolina et le parc de Higiono da Scarpa lancèrent le début du tourisme sur la côte dès 1843... Il faut pénétrer dans le sublime jardin fleuri puis à l'intérieur de la luxueuse villa néoclassique pour en humer l'atmosphère... Une exposition Picasso/Miro nous y surprit. En bordure du parc, une série de fresques sur les Grands Hommes appellent à nous souvenir. En bord de mer, tout passant pose aux côtés de la "fille à la mouette" exécutée par Z. Car. Le cadre décidément très glamour de la Promenade François Joseph attirent les amoureux...